Parler de nourriture suffit à vous mettre l’eau à la bouche? Vous apprécierez sans nul doute ces destinations européennes reconnues pour leur gastronomie.
Paris
La cuisine française a depuis longtemps acquis ses lettres de noblesse partout dans le monde. Il n’est donc pas étonnant que Paris figure en tête des palmarès couronnant les villes gastronomiques du monde. L’art culinaire français est même si vénéré que l’UNESCO l’a désigné comme faisant partie du patrimoine culturel immatériel mondial. Des classiques tels que le coq au vin ou le bœuf bourguignon donnent un aperçu de ce précieux héritage gourmand.
Ainsi, on peut dire que faire bonne chère à la table de l’un des célèbres chefs de Paris est un incontournable lors d’une visite de la Ville Lumière. Parmi ces chefs réputés, on trouve, notamment, Joël Robuchon, Pierre Gagnaire et Alain Ducasse. Le restaurant éponyme d’Alain Ducasse, situé à l’hôtel Plaza Athénée (une propriété Virtuoso) est une merveille cotée trois étoiles par le Guide Michelin.
Les joies culinaires de Paris ne sont toutefois pas exclusives aux restaurants. Pour véritablement découvrir les régals que la capitale française a à offrir, il faut aller là où les Parisiens se rendent pour se ravitailler. Il faut se laisser tenter par les fromages et les épices en vente dans les différents marchés locaux. Il faut visiter les commerces spécialisés et faire le plein de produits frais, viandes et autres. Il faut pique-niquer sans l’avoir prévu, en dégustant les délices trouvés au hasard : une baguette de pain, du fromage ou peut-être un pâté. Sinon, il y a toujours la possibilité de se délecter d’un croque-monsieur acheté auprès d’un vendeur ambulant.
La prochaine tendance? Les jeunes chefs qui tiennent un café et s’en occupent de A à Z. Ils réinventent les ingrédients locaux en leur donnant une touche moderne, créant ainsi des mets tels que des langoustines marinant dans du bouillon d’artichauts ou encore du fromage ricotta fait maison nappé d’huile d’olive et de marmelade d’abricots.
Barcelone
Depuis de nombreuses années, les voyageurs de passage à Barcelone peuvent goûter à des mets espagnols typiques comme la paella, les croquettes de jambon, les calmars frits et les crevettes à l’ail.
Bien que ces plats soient toujours des classiques pour les visiteurs, ceux-ci ne souhaitent pas passer à côté des apports modernes de la capitale de la Catalogne à la gastronomie internationale.
Barcelone a fait une entrée fracassante sur la scène gastronomique mondiale grâce à l’un de ses chefs, Ferran Adrià. Son restaurant, le elBulli, situé à environ 160 kilomètres de Barcelone, a acquis sa renommée grâce aux techniques culinaires innovantes qui y sont employées. En mettant l’accent sur la cuisine moléculaire, Ferran Adrià a apporté à l’univers de la gastronomie des créations comme un sorbet à l’ail et à l’amande, des guimauves au parmesan ou encore un nuage de maïs soufflé qui se dissout.
Le elBulli a fermé ses portes en 2011, mais son influence se fait toujours sentir à Barcelone. Ferran Adrià a ouvert en ville un bar à tapas du nom de Ticket ainsi qu’un restaurant de haute gastronomie, 41 Degrees, pour succéder au elBulli. Les anciens employés du elBulli ont depuis ouvert leurs propres restaurants, qui ont aussi récolté les louanges des critiques. Le résultat : Barcelone compte maintenant deux douzaines de restaurants étoilés par le Guide Michelin.
La prochaine tendance? Une cuisine moderne qui continue d’être révolutionnaire. Peut-être que ce qui caractérise la cuisine de Barcelone est cette manière bien personnelle et moderne de cuisiner les animaux en entier, du nez à la queue. Ou peut-être est-ce la nourriture « méditérrasiatique », où se côtoient techniques culinaires de l’Orient et produits de l’Occident, dont le poisson et les fruits de mer frais de Barcelone. Peut-être encore sont-ce les combinaisons peu conventionnelles telles que les huîtres et le gin-tonic. Ou peut-être est-ce la manière originale d’aborder les ingrédients locaux, comme de marier du caviar avec de l’esturgeon fumé et des œufs de caille pochés.
Londres
Contrairement à la pensée populaire, la scène culinaire de Londres a bien plus à offrir que du hachis parmentier et du poulet tikka masala. En effet, de nombreuses merveilles attendent les amateurs de bonne nourriture en visite dans la célèbre ville du Royaume-Uni.
L’une des tendances qui s’impose dans la capitale anglaise est l’offre grandissante de mets internationaux que l’on n’associe généralement pas avec l’Angleterre. En effet, les Londoniens embrassent volontiers de nouvelles traditions culinaires, dont celles de l’Amérique latine et de la Corée. Il est donc possible de dîner aux saveurs d’un peu partout dans le monde tout en ne bougeant pas de la ville. Fait intéressant : les plats typiques d’autres pays fusionnent avec les ingrédients de la cuisine britannique, laissant place à des créations comme le kofta de venaison et le pâté de chorizo.
L’autre tendance? Les classiques agrémentés d’une touche moderne. Les pubs traditionnels transformés en pubs gastronomiques sont de parfaits exemples de ce mouvement. Adieu aux « fish and chips », désormais passés de mode, et bonjour aux pétoncles agrémentés de jus de pamplemousse. La viande grillée habituelle subit le même sort et cède le terrain aux joues de porc assaisonnées de vinaigre de melon d’eau, de basilic et de sésame.
À ne pas manquer : un repas signé Heston Blumenthal au Mandarin Oriental Hyde Park (une propriété Virtuoso), l’un des restaurants les plus réputés au monde. Le mets vedette de l’établissement porte l’étrange nom de « viande-fruit » (« meat fruit »). Il s’agit d’un plat qui ressemble à un fruit bien appétissant, mais qui se révèle être un parfait de foie de volaille dissimulée par une couche de gelée de mandarine.
Copenhague
Déguster un sandwich ouvert smorrebrod danois est obligatoire lors d’un passage à Copenhague. Les visiteurs peuvent se laisser charmer par plusieurs combinaisons : crevettes et aneth ou rôti de bœuf, raifort et oignons frits croquants?
Une chose est certaine : les amateurs de smorrebrods peuvent trouver leur bonheur auprès d’Ida Davidsen, véritable institution de la capitale danoise. La famille Davidsen vend des smorrebrods depuis cinq générations. Elle a lancé son entreprise en 1888 et continue de mener sa bosse depuis. Son restaurant propose pas moins de 250 variétés de smorrebrods. Certaines d’entre elles portent même le nom de célébrités.
Un autre incontournable de Copenhague : les hot dogs. L’amour des Danois pour ceux-ci les a élevés au rang de mets national, et il est possible de s’en procurer auprès de vendeurs ambulants un peu partout dans la ville. Les hot dogs danois ont la particularité d’être longs et farcis d’une saucisse bien rouge. Ils sont assaisonnés de sauces diverses, d’oignons crus, de fines tranches de cornichons et d’oignons frits croquants. Les Danois consomment environ cent millions de hot dogs par année (18 hot dogs par personne).
À ne pas manquer : une sortie dans l’un des quinze restaurants de Copenhague qui ont été étoilés par le Guide Michelin. L’un de ces établissements se démarque dans le domaine de la haute gastronomie et a été nommé le meilleur restaurant au monde à de nombreuses reprises. Les chanceux qui gagneront le gros lot à la loterie pourront ainsi réserver une table au Noma, qui reçoit plus de cent mille demandes de réservation par an. Par son utilisation d’ingrédients locaux, puisés autant dans la mer que dans la forêt, le célèbre restaurant a créé un raz-de-marée de nouvelle cuisine nordique. Au menu : asperges, baies et algues, ou encore homard et capucine.
Bologne
Bologne a amplement contribué à la gastronomie internationale. La ville italienne est reconnue pour ses délicieux ingrédients, parmi lesquels se distinguent le prosciutto, le parmigioano reggiano et le vinaigre balsamique.
Mais bien entendu, qui dit Bologne dit aussi pâtes. Les tagliatelles, pâtes similaires aux fettucines, sont caractéristiques de l’endroit. Quoi de mieux pour les accompagner que de la viande mijotée, des légumes, des tomates et de la sauce au vin rouge, recette de la bolognaise? Cette sauce à la viande est également utilisée dans la lasagne, un plat que certains habitants déclarent avoir été créé à Bologne.
Les tortellinis, en particulier ceux au fromage cuisinés dans du bouillon, figurent aussi parmi les pâtes préférées des Bolognais. Les amateurs de mets hors de l’ordinaire peuvent jeter leur dévolu sur les tortellis de zucca, qui sont fourrées de citrouille et de miettes de biscuits aux amandes. Les capellettacis ont aussi un petit quelque chose de sucré. En effet, elles sont fourrées de marrons aromatisés au chocolat et servies avec de l’huile d’olive et du poivre.
La sauce bolognaise n’est toutefois pas la seule spécialité homonyme de Bologne. Dans la ville italienne, on appelle « mortadelle » le porc épicé coupé en viandes froides. Ailleurs dans le monde, le tout est connu sous le nom de « bologne ».
Une spécialité à ne pas rater : la gelato, grande étoile des desserts de la ville. Elle est si populaire qu’un musée et une université lui sont dédiés. Les visiteurs peuvent opter pour des saveurs classiques comme les pistaches, le café et les noisettes ou encore sortir des sentiers battus et tenter leur chance avec des saveurs comme les noix de pin, le gingembre et la ricotta.
Ce texte est une traduction d’un article publié sur Virtuoso.com et paru le 24 octobre 2016.