Traditions de la veille du jour de l’An

Découvrez des traditions du Nouvel An provenant des quatre coins du globe. Notre suggestion pour le jour de l’An en soi? Planifier votre prochain voyage.

ÉCOSSE

En Écosse, le jour de l’An est connu sous le nom de Hogmanay. Un riche patrimoine est associé à la célébration de cette fête, dont les racines remontent aux traditions vikings (ou normandes ou flamandes, selon la personne à qui vous parlez). Hogmanay est une soirée de fête des plus mémorables où amis et étrangers sont les bienvenus et où les dames offrent des baisers du Nouvel An à profusion, au grand plaisir des messieurs. Une coutume nommée first footing est aussi encore commune à travers le pays. Selon celle-ci, il porterait chance qu’un homme soit, après minuit, le premier à franchir le pas de la maison. Et puisque cet homme a typiquement entre ses mains une bouteille d’un scotch raffiné, il ne fait aucun doute que la chance est au rendez-vous!

THAÏLANDE

Les Thaïlandais adorent faire la fête, et les choses ne sont pas différentes la veille du jour de l’An. C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont droit à trois événements annuels pour cette occasion. Si les feux d’artifice et les célébrations abondent pour le Nouvel An occidental et Nouvel An chinois, c’est lors du Nouvel An thaïlandais, Songkran, qu’on passe aux choses sérieuses. La tradition est de lancer ou de vaporiser de l’eau sur tous ceux que l’on croise, amis comme étrangers. Symboliquement, l’eau permet de se purger de la souffrance et de la tristesse de la dernière année. Parfois, l’eau est mélangée avec des herbes porte-bonheur ou du talc, et tout le monde se retrouve alors couvert d’une matière visqueuse et laiteuse. Songkran est également une occasion de rendre hommage aux aînés et à la famille et de nettoyer la maison pour l’année à venir. Des statuettes du Bouddha sont aussi rassemblées, font l’objet de défilés et sont vaporisées d’eau en guise de porte-bonheur.

SINGAPOUR

Si vous êtes à Singapour le 31 décembre, rendez-vous à Marina Bay pour participer à une grande fête (l’an dernier, 250 000 personnes s’y trouvaient) ou marchez au cœur de la foule sur l’Esplanade ou au Merlion Park. Les feux d’artifice et les défilés sont nombreux. Si vous êtes toujours là au début du mois de février, vous pouvez également profiter du festival de Chin Jie, le Nouvel An chinois. Celui-ci dure deux semaines. Marchés colorés, délicieux soupers de famille, danses du dragon et feux d’artifice sont au rendez-vous. Bien entendu, c’est également le moment de faire les boutiques pour acheter des cadeaux. Le quartier chinois de Singapour accueille d’importants défilés et des fêtes de rue. Néanmoins, puisque Singapour a une importante population chinoise, les célébrations se tiennent pratiquement partout. Des décorations et des fleurs variées sont utilisées pour différencier les types de chance. C’est pourquoi vous verrez des images de carpes koïs (pour le succès) ainsi que des fleurs de prunier (pour la chance) et des chrysanthèmes (pour la longévité) en vente aux marchés locaux. Soirées dansantes, spectacles musicaux et défilés prennent place pendant cette période.

ISLANDE

Les Islandais donnent à la veille du jour de l’An le nom de Gamlarskrold, un événement qu’ils marquent à l’aide de fêtes, de festins et grands feux. Il s’agit d’une tradition qui remonte au Moyen Âge. Être un touriste à ce moment de l’année est particulièrement amusant puisqu’il est coutume de recevoir les étrangers chez soi et pendant les célébrations. Les feux d’artifice sont omniprésents et particulièrement encouragés. De grands groupes se rassemblent lors de festins communs pour célébrer à grand renfort de boissons fumantes et de chansons. Reykjavik, la capitale, bourdonne de fêtes pendant la nuit, et il s’y tient l’un des plus importants spectacles de feux d’artifice de la planète. Et si vous espérez festoyer jusqu’au lever du soleil, vous n’êtes pas couché! En effet, aussi loin dans le Nord, le soleil ne se lève qu’aux alentours de midi. Avec un peu de chance, vous aurez cependant la chance d’accueillir la nouvelle année sous les lueurs des aurores boréales.

ÉTHIOPIE

L’Éthiopie fonctionne selon un calendrier et un horaire différents. Les Éthiopiens ont recours au calendrier julien orthodoxe plutôt qu’à notre calendrier grégorien (calendrier occidental). Les jours sont divisés en deux blocs de 12 heures et commencent à 6 h (heure de l’Ouest). Entutatash, le Nouvel An éthiopien, a lieu chaque année le 11 septembre de notre calendrier. Le calendrier julien est également plusieurs années derrière le nôtre, et c’est pourquoi le nouveau millénaire a été célébré en 2007 en Éthiopie. Une tradition liée à Entutatash consiste à rassembler des feuilles mortes, des branches et du bois pour créer des torches. Ces dernières sont alors offertes à la famille et aux amis comme des cartes de souhaits (un format que les jeunes préfèrent utiliser aujourd’hui). Les familles dégustent des repas composés d’un ragoût traditionnel d’injera (pain), de tejj (hydromel) et de tella (bière). Du bunna (café) est servi lors d’une merveilleuse cérémonie pendant laquelle les grains de cafés sont grillés tranquillement et donnés aux amis et à la famille dans de petites tasses.

ÉTATS-UNIS

La boule qui descend à Times Square est sans doute l’image la plus célèbre que les Américains associent au réveillon du jour de l’An. Le rituel a été copié d’autres destinations reconnues pour leur Nouvel An, dont Copacabana à Rio et Sydney Harbour en Australie. Certaines villes américaines ont aussi repris le concept de la boule et l’ont modifié pour lui donner une saveur locale. Ainsi, à Orlando, on fait descendre une orange. À Elmore, en Ohio, c’est une saucisse qui tombe. À Memphis, c’est une guitare, à la Nouvelle-Orléans, un bol de gombo. Et à Dillsburg, en Pennsylvanie? Un cornichon, bien entendu!

ÉQUATEUR

Comme c’est le cas ailleurs en Amérique latine, l’Équateur célèbre la nouvelle année en brûlant des effigies. Chaque effigie, qui est fabriquée avec du papier ou de la paille, est décorée de façon à représenter une personne, un événement ou n’importe quoi d’autre ayant fait partie de l’année qui se termine et qui doit disparaître dans les flammes. À minuit, on met le feu aux allumettes et on brûle les effigies pour se libérer symboliquement des émotions et de la colère. Cette tradition remonte à l’époque païenne et a apportée au Nouveau Monde par les colons espagnols. Julius César a fait remarquer aux alentours de l’an 40 av. J.-C. que les effigies en flammes étaient utilisées par les druides gaulois pour accompagner les sacrifices humains. Apparemment, les dieux aimaient que les voleurs et les meurtriers soient placés au milieu. En Équateur, même si une effigie ressemble à un politicien impopulaire, celui-ci sera bien entendu toujours là pour causer des problèmes lors de la nouvelle année. Les Éthiopiens portent aussi parfois des sous-vêtements jaunes et mangent 12 raisins (un souhait par raisin) en guise de porte-bonheur. Et une dernière tradition que nous aimons particulièrement : si vous faites un tour de pâté de maisons avec une valise, vous pourriez vivre un voyage de rêve lors de la nouvelle année.

 

Ce texte est une traduction de l’anglais et provient d’un article publié sur le site de GlobalBucketList.com. Cliquez ici pour afficher la version originale.